Besoin de changement, mais pas trop (Pv Snow)

Étrange était la vie et ce qu'elle vous réservait. Le jour riant, la nuit pleurant. Le jour vivant, la nuit mourant. Tout pouvait changer en un battement de cil. Kaeliane l'avait vu lors de la mort de ses parents et aujourd'hui, elle le voyait encore avec les voisins d'Alen. Tout était tellement compliqué et il y avait tant de chose qu'elle ne connaissait pas encore. Comment faire pour passer outre tout les désagrément de la vie ? Elle n'en savait rien encore, mais ce qu'elle savait surtout c'était qu'elle avait besoin de voir autre chose. Besoin de s'éloigner un temps de la maison. Alen l'avait d'ailleurs comprit, il s'avança doucement vers elle et la regarda tendrement. Cela faisait longtemps maintenant, elle avait apprit à lui faire confiance et vice versa. Chacun d'eux savait comment fonctionner l'autre et même sans la sensibilité, il savait parfaitement que la jeune femme en face d'elle était perturbé et avait besoin de s'éloigner.

« Écoute ma chérie, si tu veux, Anath vit a Tarrinë, tu pourrais aller y passer quelques jours qu'en penses-tu ? »

« Ça se voit tant que ça ? »

« Oh que oui ma grande. »

« Et tu vas faire comment sans moi ? »

« Heyy, je forgeais bien avant toi alors fait tes bagages et file. »

Ils sourirent tous les deux. De toute façon inutile de parler avec Alen, il avait forcément raison quand elle était ainsi et elle devait dire qu'en vérité il avait raison. Changer d'air lui ferait un plus grand bien. Elle partit donc dans sa chambre et récupéra quelques affaires. De toute façon elle en avait là bas et comme l'oncle Anath comme elle aimait l'appeler l'adorait, elle était certaine que si elle n'avait pas assez d'affaire, il lui proposerait d'aller faire les boutiques. Il reprochait souvent à son frère qu'il ne voyait pas assez souvent Kae à son goût. C'était d'ailleurs un sujet de chamaillerie assez marrant lorsqu'on les voyait tous les deux. Elle ne pouvait à chaque fois pas s'empêcher de rire en les regardant faire, si bien qu'au final c'était elle qu'on coursait dans la maison pour la séance de torture à la chatouille. Des grands enfants.

Avec un sourire, elle récupéra les photos qu'elle possédait. Ses parents, Alen et elle. Tant de souvenirs qu'elle ne se lassait jamais d'emmener avec elle. Oui, elle ne partait jamais sans eux et de toute façon personne n'aurait pu la faire partir sans. Elle récupéra ses trois chakram entier et les deux demi qu'elle ranger dans les emplacements à cette effet. Pour le voyage, elle arborait sa tunique de travail. Haut noir moulant un peu décolleté et bas noir moulant tout autant au niveau des cuisses et leste à partir du genou. Une bonne paire de chaussure ne serait pas de trop. Pour une fois, elle attacha ses cheveux, le voyage était tout de même assez long et arrivé là bas ne serait pas de tout repos. Elle prit dans son sac ses ''affaires de ville'' comme elle aimait à les appeler. Et puis, elle descendit dans le salon ou Alen l'attendait depuis un moment déjà.

« Tiens, je lai fait pour toi. »

Il lui tendit un magnifique collier incruster d'un émeraude. Il se souvenait parfaitement de toute ces petites choses et c'est pour cela qu'elle l'adorait et qu'elle le considérait comme son second père. Elle le mit d'office autour de son cou et elle sourit. Elle sentait une petite touche de magie dans le collier. Était-ce sa sorcellerie qui répondait au métal utilisé ? Ou bien avait-il ensorceler le collier ? Peu lui importait, le geste était ce qui comptait le plus. Avec une pointe de tristesse, elle lui dit au revoir. Et partit sur les routes. Elle descendit doucement de Veramer pour se retrouver non loin du lac et le longer. Il était magnifique, l'eau était agité de quelques tremblements de temps en temps, mais le calmer régnait par ici. A croire que plus rien ne comptait que la beauté du lieu lorsqu'on était près de ce lac. Elle cessa de le contempler, il serait bien temps de le regarder lorsqu'elle rentrerait. Si elle était en retard chez son oncle, il tuerait sûrement Alen en trouvant un prétexte ridicule. Elle en riait d'avance.

Cela faisait quelques heures qu'elle marchait maintenant. Elle avait enfin atteint la forêt. Magnifique et danse. Cette forêt était réellement impressionnante. Kaeliane ne se sentait pas forcément à l'aise dans celle ci, elle n'avait aucune accointance avec la nature aussi se sentait t-elle assez perdu lorsqu'elle était dans la forêt. Pourtant elle trouvait aussi reposant de pouvoir s'y promener. Paradoxal comme sentiment. Elle était tellement prise dans le faite de regarder à droite et à gauche qu'elle en oublia le chemin et rapidement, elle se perdit. Pas de panique, si elle revenait sur ses pas, elle pourrait aisément retrouver la route et la reprendre. C'est ce qu'elle aurait fait si seulement en se retournant, elle n'avait pas trouver deux colosses devant elle. Elle n'avait pas peur d'eux, cependant il lui bloquait le passage et elle ne savait pas pourquoi. Inutile de dégainé ses armes, elle sentait qu'il ne lui voulait pas de mal.

« Excusez moi, je me suis perdu et j'allais repartir dans l'autre sens. »

« Pas de bobard avec nous. Vous vous expliquerez devant le chef ! »

Kae ne comprit pas pourquoi elle devait s'expliquer devant un chef qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'ève et elle décida de les ignorer et de passer entre eux lorsque l'un d'eux eut la bien mauvaise idée de poser sa main sur son épaule. Colosse ou pas, elle n'aimait pas qu'on la touche aussi prit t'elle sa main et l'envoyer valser au tapis.

« Je ne supporte pas qu'on me touche, alors soit vous me laissez passer, soit je m'énerve. »

L'autre la regarda et finalement ouvrit la bouche.

« Vous avez franchi les limites du territoire, nous devons vous emmener à notre chef. »

« Mais quel territoire ? Oh et puis zut, j'espère pour vous que je ne serais pas en retard sinon mon oncle se fera un plaisir de venir vous mettre en pièce. »

Menace en l'air s'il en était, mais elle n'aurait peut être pas du dire cela. L'autre se leva et lui prit le bras serrant plus fort qu'il n'était nécessaire.

« Allez y un peu plus fort et vous me casserez le bras, comme ça j'aurais une excuse pour vous en mettre une. »

Elle n'était pas franchement violente, mais elle détestait réellement qu'on la touche, l'autre gronda et celui qui la tenait la lâcha. Bien, au moins il écoutait un minimum et avait un minimum de respect. Elle les suivit donc à travers la forêt pour tomber sur un groupe, un genre de clan. Elle sentait la curiosité à son égard, surtout les jeunes. Il ne s'agissait pas là d'humain, à en croire son instinct et ses connaissance, elle pencherait plus sur des lycans. Les deux colosses l'emmenèrent alors vers une tente plus grande que les autres, visiblement le chef et entrèrent dans la tente. Ne lui restait plus désormais qu'a attendre qu'il sorte. Si tant est qu'une intrusion humaine daignait l'intéresser.

❝ Besoin de changement, mais pas trop ❞

Tout était et semblait vraisemblablement calme. Cela faisait maintenant quelques mois que le clan s'était unifié ici et tout semblait se passer pour le mieux. De temps à autres il y avait bien quelques espions ou autres imbéciles suicidaires à se mettre sous la dent cependant, dans les grandes lignes, tout semblait se passer pour le mieux. Le clan réagissait bien à ma prise de contrôle et mon nom se connaissait déjà d’une bonne poignée d’habitants. Après tout, j’avais hérité de l’un des clans les plus redoutés et reconnus. Non pas qu’il soit affirmé dans un quelconque camp ou tout simplement cible de nombreuses attaques mais car au contraire il persistait. Alors que les lycans étaient obligés de devenirs nomades pour survivre, ce clan s’implantais bien plus longtemps que la moyenne. La preuve étant qu’il n’y avait qu’à regarder leur position.

Actuellement, le camp se trouvait dans un petit bosquet de paradis au milieu de foret, un coin tout aussi facile à alimenter qu’à protéger. En fait, on pourrait même dire que c’était un lieu de qualité rare. Peut-être que cette fois encore, le clan pourrait rester un moment sans craindre de réel danger. J’avais passé ma matinée à tourner dans le camp pour voir si je pouvais être utile aux miens cependant pour le moment il n’y avait rien de réellement existentiel à régler. Les hommes du village chassaient et protégeaient bien le camp pendant que les femmes faisaient leur tâche. Je n’empêchais a personne de suivre un autre chemin, mes rangs comptaient de très redoutables chasseresses comme le camp des cuisiniers de talents. Bref, je ne vous ferais pas de dessin sur la structure simple mais efficace des lieux. Certains chefs de clan étaient du genre à se rehausser par rapport aux membres mais ce n’était pas mon cas. En fait, je n’aimais que trop peu les moments sérieux où tout le monde me vouvoyait et montrait trop haut respect envers moi, cependant, la tribu l’obligeait et je ne pouvais m’y soustraire, les règles étaient simples et devaient être respectées. Nombreux aussi étaient ceux qui me chuchotaient de trouver une femelle, cependant, ce n’est ni une chose simple ni superficielle, pour moi et ça attendra donc le bon moment. Le village contenait quelques rustres, comme tous les villages de n’importe quelle race, mais je m’efforçais de leur inculquer le respect et les valeurs, ne tolérant que trop peu le manquement aux droits simples. Maintenant, il est vrai que tout individu se baladant sur nos terres est un ennemi potentiel. Si celui-ci n’engage pas le combat, tous les gardes ont pour ordre de les laisser tranquille. Vers midi, je me décidai à entrer dans ma tente pour manger un morceau, morceau qu’une lycanne, qui avait été désignée pour me servir, me ramena. C’était aussi quelque chose que je n’aimais pas, ce service. En fait, je la considérais plus comme une amie qu’autre chose et ne tolérait qu’à peine qu’elle me ramène mon repas.

Alors que tout semblais se passer pour le mieux, et surtout entre deux bouchées de mon steack, je sentis l’odeur de deux de mes gardes qui approchaient, suivis de près par une odeur féminine m’étant inconnue, une humaine. Les deux hommes entrèrent dans la tente avant de m’exposer rapidement la situation, ils avaient donc trouvé cette jeune femme sur nos terres et me l’avaient ramenée. C’est alors, toujours un morceau de viande dans la bouche que je me décida à me lever pour me diriger vers la sortie de la tente, suivi des deux hommes et c’est, avalant mon morceau de viande, que j’apparut devant la jeune femme. Les deux hommes étaient massifs, mais ils l’étaient quand même bien moins hauts que moi. M’enfin, je finis donc par me retrouver face à elle et c’est avec un sourire amical que je pris la parole, calmement

-Bonjour, je te prie de pardonner mes hommes, ils n’ont fait que suivre les ordres en te ramenant ici, j’espère qu’ils n’ont pas été trop brusquée, nous nous méfions de tous ceux qui viennent sans qu’on ne soit au courant, après tout, beaucoup de personnes peuvent vouloir notre extinction. Je m’appelle Snow, et tu te trouves actuellement au sein de mon clan.

Je me dis que donner de plus amples détails ne servirait a rien, je devais déjà m’assurer du fait qu’elle n’était pas ici contre nous mais en simple voyageuse qui s’était perdue, comme me l’avais indiqué l’un de mes gardes un peu plus tôt. Je verrais déjà bien quelle réaction elle pourrait avoir.

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Kae attendait patiemment depuis quelques minutes maintenant. Si elle n'avait été qu'un guerrier, elle aurait probablement chauffé à blanc comme son arme, cependant elle était aussi commerçante et l'attente elle connaissait ça. Elle espérait juste qu'Anath ne soit pas trop impatient et surtout qu'Alen ne l'avait pas prévenu. Après tout, il lui avait parlé d'une visite surprise donc on pouvait espérer. S'il savait qu'elle allait arrivé, il ne cesserait de guetter son arrivé et cette escale dans un campement de lycan qui la regardait non seulement comme une intruse mais aussi comme un danger n'était peut être pas une bonne idée. Elle soupira doucement, le voyage avait si bien commencer. Beaucoup de chemin, beaucoup de joli paysage et ce lac. Elle se souvenait encore de son arrêt rapide au lac. Tellement reposant, tellement beau. Ici, elle avait plutôt l'impression d'être l'attraction du jour. Heureusement, elle ne sentait aucune animosité pour le moment seulement de l'angoisse. Comme si elle était un possible danger pour le clan.

Même s'il est vrai qu'elle était lourdement armé, elle n'était pas dangereuse. Elle savait se battre certes, mais elle ne se battait que lorsqu'il y en avait la nécessité. Comme tout à l'heure, nécessité à ne pas laisser l'autre colosse la toucher. Certes, elle avait peut être été un peu violente, elle s'excuserait lorsqu'elle le verrait. Mais elle n'aimait vraiment pas qu'on la touche, c'était quelque chose qui lui était limite insupportable. Elle avait constamment l'impression d'être encore à l'époque où ses parents était encore vivant et tout ces gens qui la touchaient. Elle se doutait maintenant que ce n'était pas seulement pour ses capacités que ces adultes l'avaient voulu, il y avait derrière tout cela un plan bien ficelé. Elle revint dans le présent lorsqu'elle vit les deux colosses revenir et au milieu d'eux, un homme un tout petit peu plus petit qu'Alen apparut. Le chef de clan sûrement. Il lui servit un sourire amical, seulement, elle ne se laissait jamais berner par les faciès. Elle se concentra donc sur autre chose, son aura et sentit qu'il était sincère quoi que sur la défensive tout de même et finalement à bien y regarder, il avait sûrement raison.

Alors qu'il se présentait, elle se tourna vers celui qu'elle avait malmené, devait-elle s'excuser maintenant ou un peu plus tard. Bouarf, elle n'en savait fichtre rien. Rare était les fois ou elle s'excusait, la plupart du temps lorsqu'elle s'était battue, c'est que l'autre personne n'avait rien trouvé de mieux que de la chercher. Elle se rappelait ce jour. Un type ivre comme la mort qui avait commencé à la suivre et qui avait voulu aller bien plus loin que la surveillance. Elle l'avait très vite remis à sa place et l'autre qui était intervenu, non bourré, soit disant beau gosse qui avait commencé à l'acculé au mur et qui avait tenté de l'embrasser et de la déshabillé, elle lui avait vite apprit que ce n'était pas parce qu'on était une fille, qu'on ne savait pas se battre. Cependant ici, aucun n'avait fait de gestes déplacés et si elle n'aimait pas qu'on la touche, elle n'aurait pas du être aussi violente. Lorsque le jeune homme eut finit, elle décida par bienséance de se présenter à son tour.

« Bonjour, je me nomme Kaeliane. Pour vos hommes, ils ne m'ont pas brusqués, c'est plutôt moi qui l'ai fait. »

Elle se tourna alors ensuite vers le colosse qu'elle avait mit à terre et s'inclina respectueusement.

« Navré de vous avoir envoyé à terre ce n'était pas correcte de ma part. »

Elle se releva tranquillement et reposa son regard sur le géant en face d'elle.

« Ecoutez, je suis navré d'avoir pénétré sur les terres de votre clan, ce n'était pas du tout mon intention, seulement lorsque je suis en forêt, je me laisse assez facilement distraire et comme je n'ai pas vraiment d'orientation, je me perds assez souvent. Je me rends à Tarrinë. Bref, je peux repartir ? Je ne veux pas vous déranger. »

Elle regarda l'homme en face d'elle. Elle disait vrai, dérangé les gens n'était pas son truc et de plus, elle avait vraiment l'impression d'être une intruse dans le clan qu'il fallait à tout prix évincé. Elle ne voulait surtout pas créer de discorde entre eux, ce n'était pas son but. Elle aurait du prendre Kalahan son cheval, lui au moins ne ce serait pas perdu aussi bêtement. Elle attendit donc une réponse de la part de Snow en espérant qu'il lui donnerait la possibilité de reprendre son voyage, sinon et bien elle resterait un peu plus longtemps parmi eux.

❝ Besoin de changement, mais pas trop ❞

La jeune femme prit donc la parole, se présentant, s’excusant et s’expliquant. Elle faisait donc route vers Tarrinë, pour des raisons lui étant sans doutes propres et personnelles, comme un grand nombre de voyageurs un peu partout dans le monde .Vous me direz, il existe bon nombre de voyageurs qui ne savent pas vraiment ou ils vont et qui préfèrent laisser faire le hasard et l’effet de surprise pour trouver des coins sympathiques. L’homme afficha un sourire gêné devant les excuses de la jeune femme, en même temps, j’avais confiance en leur force et savoir qu’une jeune femme comme celle-là semblait l’avoir retourné si facilement, je me promis d’ajuster la difficulté de son entrainement. Bah, ce n’est pas car c’est une femme, simplement car je ne les entraine pas à se faire retourner facilement. Il s’avère que la, ce n’est pas bien grave, car c’est quelqu’un qui ne nous attaque pas, mais je ne prévois pas de voir mourir mes hommes rapidement, loin de là. Ils ont tous intérêt à se faire vieux et croulants ! Bref, je reportai alors mon attention sur le second qui semblait vouloir exprimer le mérite de cette « raclée ». Bref, l’histoire fut rapidement passée, sans embuches et fort heureusement. Ils sont un peu rustres mais pas bien méchant. Au pire des cas, je les aurais remis à l’ordre, invitée ou non. Alors que le plus jeune demanda à disposer, sans doutes devant la gêne occasionnée, je lui accorda un signe positif, lui conseillant même d’aller boire un truc frais avant de retourner prendre son tour de garde. Il fut suivi de peu par le plus ancien des deux alors que deux autres hommes sortaient de ma tente pour prendre leur place. Oui, ça me gênait toujours autant, d’être autant gardé, mais je n’y pouvais malheureusement pas grand-chose. Je finis néanmoins, peu de temps après, par reporter calmement mon attention vers la jeune femme.

-Ne vous en faites pas pour ça, je comprends parfaitement. Ce sont les choses qui arrivent et je connais très bien ça. Qu’on le veuille ou non, même si nous avons un bon sens de l’orientation, nous autres lycans, nous en oublions parfois nos pensées pouvant nous mener plus loin que prévu.

Après une légère pause, plus par réflexion ou plutôt, remémoration de certains épisodes, je finis par ajouter :

-Vous avez faim, peut-être ? Il se trouve que j’étais justement à table, si vous avez du temps à dépenser, même légèrement, vous pouvez toujours reprendre quelques vivres avant de partir. Il n’est pas dans mes principes de laisser une personne seule sans l’aider, donc n’hésitez surtout pas.

L’un des gardes témoigna un mouvement légèrement désapprobateur (enfin, disons plutôt un regard) dans ma direction. Je savais a quoi il pensait. On ne la connait pas. Elle est peut-être là pour me tuer ? Franchement, à ce rythme, les relations, ça frise le zéro, je maintins donc ce que j’avais proposé, calmement, ignorant même un poil le garde qui sembla un peu se renfrogner. C’était un vieux soldat qui gardait déjà l’ancien chef. Je l’avais connu enfant. Un lycan bon et puissant. Il devait même, sans doutes, à lui seul, être capable d’écraser une partie de ma garde tellement que son niveau était bon et il faisait partie des hommes qui avaient repris mon entrainement à mon arrivée ici, étant le seul à pouvoir se vanter de posséder un très bon niveau avec l’élément de la glace. L’homme n’était pas méchant, il était simplement expérimenté et méfiant.

-Par contre, si tel est le cas, j’espère que vous aimez la viande, elle vient directement de la chasse de ce matin, autant dire qu’elle est bonne et tendre à souhait.

Voilà, je n’avais plus qu’à attendre une quelconque réponse/réaction de la part de la jeune femme.

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Kaeliane était réellement mal à l'aise ici. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était encore en face de l'immense jeune homme devant elle, mais elle ne devait pas se voiler la face. Créer des liens avec les autres n'apportaient que des ennuis. Que ce soit pour amitié ou tout autre chose, le danger était bien trop présent. Elle se souvenait encore de pourquoi elle avait décidé de ne plus jamais se lier à personne. Déjà avec son père adoptif ça avait été compliqué, mais alors avec d'autre, ce le serait encore plus. Tout ce qu'elle désirait s'était créer, imaginer, inventer. Elle ne rêvait que de cela, le reste n'avait que peu d'importance pour elle. Être seule ne lui posait pas de problème si cela voulait dire qu'elle pouvait sans soucis être un encore meilleur forgeron qu'elle ne l'était actuellement. Comment expliquer cela aux autres ? Elle ne savait pas trop. Tout était tellement compliqué dans sa tête et surtout dans son cœur.

Elle regarda le jeune homme lorsqu'il lui proposa de manger et trouva sa proposition quelque peu saugrenue. Sachant qu'elle ressentait tout de même beaucoup de sentiment contradictoire, elle se demandait encore pourquoi il lui avait fait une tel proposition. Il est vrai qu'il ne devait pas rencontrer de nouvelle tête tous les jours et dans son clan, rare étaient ceux qui voulait devenir son ami sachant qu'ils étaient déjà leur chef. Sa vie ne devait pas être facile. Elle aurait aimé lui dire que c'était avec plaisir, mais elle ressentit les sentiments du garde non loin de là. Elle comprenait parfaitement ce qu'il pensait, la sécurité de leur chef était en jeu et si jamais cette sécurité lui revenait à elle, elle ne savait pas ce qu'elle ferait. Elle ne soupira pas ni ne se décontenança, elle n'était pas comme cela. Elle se tourna lentement vers le garde.

« Je suis navré, je ne veux pas être envahissante et je ne souhaite pas faire de mal à qui que ce soit. Je comprends vos sentiments. La santé de votre chef est plus importante que votre propre, ça je le conçois, mais je peux vous assurer que je ne suis pas ici pour faire du mal à qui que ce soit. »

Elle se tourna ensuite vers le chef de cette tribu, le regarda tranquillement.

« Je vous remercie de votre proposition, mais je ne pense pas pouvoir accepté. Je suis pas réellement la bienvenue et je comprends très bien cela. Tous les sentiments qui m'entourent me le prouve et je ne veux pas gêner, je pense qu'il serait mieux pour moi de partir. »

Elle avait dit tout cela avec un calme olympien. Elle savait ce qui l'attendrait si jamais elle restait plus longtemps. Baisser un peu plus sa garde, ressentir bien plus les choses qu'actuellement. C'était trop dur pour elle, bien trop dur encore. Elle s'inclina respectueusement vers le chef et sortit de la tente. Elle ne savait pas par ou elle devait aller, mais elle y allait sous le regard des autres et sous les sentiments qu'elle ressentait. C'était trop compliqué, elle avait encore trop peur. Que lui arriverait-il si elle s'attachait à quelqu'un qui était loin. Elle refusait de faire du mal à qui que ce soit et de perdre encore quelqu'un. Elle ne pourrait pas survivre à une autre déchirure, bien que jamais on ne puisse connaître réellement ses sentiments, ils sont bien là, ils tambourinent sans cesse au fond de son cœur. Le brisé est bien plus facile que de le réparer, mieux valait éviter les problèmes avant qu'il ne vous tombe dessus.

❝ Besoin de changement, mais pas de trop ❞

Un léger soupir traversa mes lèvres alors qu'elle s'éloignait. Bah, on ne peut pas particulièrement dire que j'avais eu de la chance que ça soit au tour du vieillot de prendre son tour de garde. Cependant, je me permis de lui distribuer une tape simple sur le front, tape qui signifiait mon mécontentement simple et évident bien que léger et plus amical qu'autre chose. L’homme grogna mais ne releva pas. Bien que sérieux, il pouvait me comprendre et poussa un léger soupir à son tour avant de me faire signe de courir rejoindre la jeune femme. Après un léger regard, simple, mais longuement complice, je finis par rattraper la jeune femme, ce qui eut le don de calmer les messes basses des louveteaux et autres à son égard. Il était rare que nous recevions de la visite et le fait qu’elle ait été ramenée par des gardes n’arrangeait pas les choses. Bah, que voulez-vous, les enfants de nos jours sont facilement impressionnable. Il suffisait qu’elle porte une odeur différente à la nôtre pour qu’elle leur paraisse bizarre. Et oui, bien que je tentais d’inculquer que notre survie pouvait aussi dépendre de nos relations avec les autres, cette notion restait encore difficile à comprendre pour un bon nombre des miens. D’ailleurs, c’est cette différence d’odeur qui me guida sans mal auprès d’elle. Je pris simplement la peine de marcher à ses côtés avant de lancer, d’une voie paisible mais surtout sérieuse.

-Vous allez à Tarrinë, c’est bien ça ? De mémoire, un de mes éclaireurs m’as rapporté ce matin que les routes n’étaient pas sûres pour s’y rendre, laissez-moi donc au moins vous accompagner. Cela me permettra au moins de prendre un peu l’air. Je ne peux de toute manière pas laisser quelqu’un aller seul au danger, quoi qu’il arrive.

Certains semblaient m’avoir entendu, cependant, il n’y avait eu aucune réaction d’opposition ou autre. Les gens savaient que j’étais du genre à m’abandonner à des ballades solitaires, cela ne les choquait donc en rien de m’entendre proposer une escorte. La seule chose qui pourrait changer, c’est l’apparition de vannes taquines sur une possible relation avec la jeune femme. Bref, vous voyez le genre, je présume. Bien que la jeune femme semblait renfermée et plutôt solitaire, je ne pouvais pas m’empêcher de me proposer, toujours aussi serviable et amical. Oui, il est vrai que je n’avais pas souvent l’occasion de me faire des amis. La plupart des gens du clan me voyaient simplement comme leur chef, hormis une poignée de jeunes lycannes qui tentaient en vain de conquérir mon cœur. Ce n’est pas particulièrement qu’elles ne me plaisaient pas ou autre, simplement que pour moi, j’attendrais la bonne, quitte à ce que ça prennes encore des années. Enfin, voilà quoi, vous voyez très bien la situation alors, vous pensez bien que recevoir des visages étrangers de temps à autre, cela faisait aussi un bien certain. Je finis néanmoins par ajouter, ayant remarqué le gout visiblement avancé de la jeune femme pour les pensées des autres.

-Ne vous en faites pas pour l’avis du clan. Je suis leur chef mais je peux ressembler parfois à leur prisonnier. Ils n’ont rien à redire à ma décision, au final. Ces bandits semblent coriace et même si il en est de même pour vous, je ne peux pas accepter de vous voir prendre ce risque. Et puis… Cela vous évitera peut être de vous égarer de nouveau.

Oui, l’humour maladroit venait de faire son apparition ! Ah que je l’aime, cet humour maladroit. Bref, plus qu’à voir ce que la jeune femme pourrait bien donner comme réponse.

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Ne pas ressentir, laisser les sentiments vous traverser sans vous toucher. C'était ce qu'elle était entrain de se dire alors qu'elle s'éloignait lentement de l'endroit ou elle était peu de temps auparavant. Elle se doutait que ce n'était peut être pas une bonne idée, mais c'était la seule qu'elle avait maintenant et c'était réellement mieux pour tout le monde. Elle marchait alors d'un bon pas, Anath l'attendait à Tarrinë si elle arrivait en retard, il ameuterait sûrement toutes les forces qu'il connaissait et ce n'était vraiment pas une bonne idée surtout qu'il connaissait bien trop de monde. Elle soupira en pensant à tout cela, elle aurait du rester près d'Alen, elle ne devrait pas être bouleversé de la sorte dés que quelqu'un de proche s'en allait à un endroit inaccessible pour les vivants. Oui, elle devait absolument changer de comportement, cependant sa sensibilité ne l'aidait en rien.

Elle marchait depuis quelqu'un minute lorsqu'elle ressentit quelqu'un non loin d'elle. Ses sentiments étaient encore diffus, mais elle le ressentait très bien. Elle dégaina alors un de ses chakrams et attendit la suite. Alors qu'elle se retournait pour voir qui la suivait, elle fut surprise de constater qu'il s'agissait en fait du chef de clan. Elle devait se forcer à l'appeler par son prénom après tout être appelé chef de clan était peut être désagréable pour lui. Elle attendit un instant et le regarda lorsqu'il parla. Elle ouvrit alors grand les yeux, il se fichait d'elle ma parole. Elle laissa alors sa sensibilité au maximum et du se rendre à l'évidence qu'il était très sérieux.

Pour le coup, elle ne savait plus quoi dire. Personne jamais ne la rattrapait et surtout pas pour lui proposer de l'accompagner. Toutefois, lorsqu'elle parla des routes non sûre, elle se demanda sérieusement s'il pensait qu'elle était empoté ou alors trop féminine pour se battre comme un vrai homme. Il fallait dire que sa taille impressionnait sûrement ceux qui l'entourait, mais cela n'aurait pas empêcher la jeune forgeronne de se battre avec lui. Elle avait apprit très tôt que petit ou grand, la taille importait peu lorsqu'on se battait. Il suffisait simplement de savoir placer ses coups. Elle le regarda une nouvelle fois lorsqu'il parla de prendre l'air. Sur ce point, elle ne doutait pas qu'il en avait besoin s'il considérait qu'elle avait besoin d'aide pour se battre. Elle attendit encore un peu. Elle ne savait pas ce qu'il voulait, mais elle était certaine que la suite allait lui réserver encore des surprises et elle n'était pas certaine que ça lui plaisent.

Elle ne fut nullement déçu lorsqu'il parla de l'avis du clan. Peut lui importait en réalité l'avis des autres. Ce n'était pas cela qui la gênait en vérité. Ce qui la gênait c'était la possibilité de créer un lien avec lui et donc d'avoir une attache. Qui disait attache disait sentiment, et qui disait sentiment disait cœur fragilisé et si elle devait le perdre même s'il n'était qu'ami, elle n'était pas certaine de pouvoir supporter la perte. Surtout depuis qu'elle avait ce pouvoir de sensibilité. Tout était tellement devenu compliqué depuis cela. Tout autour d'elle s'était amplifié, oui c'était amplement compliqué. Elle le laissa néanmoins continuer, elle aurait pu refuser des tonnes de fois, mais elle était certaine qu'il n'avait pas encore tout dit. Et elle avait raison lorsqu'il parla du fait qu'elle était sûrement coriace et de son manque d'orientation.

« Il est vrai que je ne suis pas très doué pour l'orientation sachant que je suis souvent distraite, mais vous savez ce n'est pas la peine de vouloir me raccompagner. »

Elle marcha un temps et remarqua qu'il la suivait.

« Les bandits, ce ne sera pas la première fois que je me battrais contre eux. Croyez moi, je n'ai pas besoin d'aide je vous assure. Je ne porte pas ces chakrams seulement pour faire beau ou pour impressionner vous savez. »

Elle se retourna et marcha encore quelques mètres, mais il ne semblait pas se lasser de la suivre. Elle se demanda ce qu'il arriverait si elle le laissait venir avec elle. Sûrement des choses qu'elle ne maitriserait pas tel que l'amitié ou tout autre chose. Elle ne voulait pas encore perdre quelqu'un, mais en même temps qui disait que s'ils devenaient amis, elle le perdrait ? Il savait se battre, il avait en charge un clan, elle doutait qu'il soit si facile à abattre, pourtant... Elle regarda l'homme en face d'elle, cherchant ses yeux. Elle y lut une profonde détermination. Elle se demandait si on pouvait lire tout ce qu'il se passait dans sa tête sur son visage comme on pouvait lire sur le sien à lui. Elle en doutait parce que tout le monde lui demandait constamment ce qu'elle pensait. Penser... Quelque chose sur lequel elle ne s'attardait pas vraiment tant tout semblait aller à la vitesse de la lumière dans sa tête. Elle secoua doucement la tête et finalement, avec la même tête que d'habitude, c'est à dire impossible de savoir ce qu'elle pensait, elle finit par parler à son tour.

« Bon, il est vrai que je suis pas doué pour l'orientation et que je risque de me perdre encore de part le fait que je suis souvent dans les nuages. Je conçois aussi que même si je sais me battre, avec une seconde force avec moi ne serait pas de trop. Cependant, je vous dirais que l'avis des autres, je m'en fiche totalement. Peu m'importe ce qu'il pense de moi, ce sont plutôt leur sentiments qui me dérange car je ne ressent que cela. »

Elle le regarda droit dans les yeux, ce qui n'était pas facile et finalement elle reprit tranquillement.

« Si vous avez des armes je vous conseille de les prendre. Tarrinë n'est pas la ville des enfants de cœur. Et aussi vous devriez prendre des vivres, je vous ai interrompu en plein repas. Promis, je ne bougerais pas de là en vous attendant. »

Elle le regarda cherchant à savoir s'il voulait s'évader ou s'il était inquiet pour elle, mais en réalité peut lui importait. Ce qui l'inquiétait d'avantage, c'était le fait qu'elle avait fait tomber une barrière dans ses résolutions et qu'elle espérait qu'elle n'aurait pas à le regretter.

❝ Besoin de changement, mais pas trop ❞

La réaction de la jeune femme se passe en deux temps. Le premier temps, correspondant au refus quasi catégorique. Après tout, elle ne me connaissait en rien, c’était compréhensible, je le sais bien. Je ne voulus cependant pas insister, me décidant à l’accompagner au moins jusqu’à la sortie de nos terres pour lui donner l’itinéraire le plus sûr. Cependant, elle finit par changer d’avis et me donna le droit de l’accompagner, m’autorisant même à finir mon repas avant. Quelle gentille fille, pour le coup. Je lui souris tranquillement alors que je me dirigeai vers la tente la plus proche, prenant quelques provisions aux habitants de celle-ci, les autorisant à faire un saut dans ma propre tente pour y récupérer l’équivalence dans un papier écrit puis je rejoins la jeune femme directement, une massive masse de viande dans les mains et dans divers morceaux de nourritures dans le petit sac que je portais à ma ceinture. Cependant, détrompez-vous, on aurait pu croire à une arme, avant que je ne morde goulument dedans, prêt à faire marche. Subtilité ? Connait pas. Il ne fallut donc au final pas grand temps avant que l’on ne se décide à faire marche vers la ville. Je connaissais Tarrinë et j’y étais même aussi un peu connu. Lors de ma dernière visite en ville, moi et mes soldats sur places avions subi un… accrochage avec un homme tentant de tuer un vieillard. Les raisons ne m’avaient en rien encombrée, il faut avoir du respect pour les anciens et comme elle venait de le dire, ce n’est pas la ville des enfants de cœur. Ce vieillard était soit un génie, soit un homme qui avait passé sa vie sans rien ne demander à personne. Bref, assez parlé du passé, Nous arrivâmes à la sortie du clan peu après que j’ai fini mon morceau de viande et laissé l’os aux charognards. Je profita d’un petit ruisseau non loin pour me nettoyer les mains et me présenta comme véritablement fin prêt dans un sourire amical. Sourire que je ne perdis en rien, lançant tranquillement la conversation

-Alors, que va faire une jeune femme comme vous dans Tarrinë, Si ce n’est pas trop indiscret pour obtenir une réponse ?

Pour le moment, tout l’environnement nous entourant était calme, tant mieux. Je ne comptais pas nous essuyer des ennuis à peine sortis de mes terres. Alors que j’attendais une possible réponse, mes pensées partirent sur l’itinéraire que l’on allait emprunter. Si j’avais bien suivi les explications de mon éclaireur, un seul chemin était plus sûr, en tout cas assez pour nous permettre d’éviter le gros du camp. Il faudra d’ailleurs que je m’occupe de déloger celui-ci car cela commençait à faire un moment et il s’amusait de plus en plus à empiéter sur mes terres, inquiétant peu à peu mes frères et sœurs. Je me promis de voir cela directement mon retour prochain arrivé.

-D’ailleurs, comment se fait-il que vous sachiez visiblement si bien vous battre ? Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre une femme de la ville capable de mettre au sol l’un de mes gardes.

Oui, il est vrai que cela m’intriguait. Je savais le garde en question impulsif et donc plus facile à maitriser, mais sans forcément choquait cela surprenait surtout. Comme dit, ce n’est pas le genre de choses qui arrivent régulièrement.

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Alors qu'elle attendait tranquillement qu'il revienne, elle sentit sa présence avant de pouvoir réellement le voir. Il avait tout de même une prestance assez particulière d'où sa nomination à la tête du clan sûrement. Elle leva alors la tête pour voir entre ses mains, un morceau de viande plus grand qu'elle n'en avait jamais vu. Être un loup-garou ne semblait pas avoir que des avantages s'il devait ingurgité une quantité pareil de viande. Elle même n'aimait pas réellement la viande, elle en mangeait comme tout le monde mais n'en raffolait pas du tout. Elle évita toute remarque, cela ne serait sûrement pas correcte de sa part, puis, ils avancèrent tranquillement reprenant la route. Alors qu'il venait de terminé sa viande et de laisser l'os au charognard ambiant, il alla se laver les mains et posa une question. Une question dont la réponse aurait pu varier si elle l'avait décidé, mais il était hors de question pour elle de répondre quelque chose d'erroné, tout simplement parce que ce n'était pas son genre et qu'elle n'aimait pas mentir de toute façon. Elle lui répondit donc simplement.

« Ce n'est pas indiscret et s'il m'a traversé l'esprit que je pourrais vous raconter un mensonge, je ne vais pas le faire. Mon oncle habite là bas. Il s'est passé un événement a Veramer chez mon père qui m'a contraint au déménagement pour quelques temps deux semaines au maximum. Rester plus longtemps avec mon oncle relève du miracle généralement. »

Elle observa les alentours, le calme ambiant de la situation. Tout lui semblait étrange dans cette forêt. Non pas qu'elle avait peur, loin de là. En vérité peu lui importait qu'elle se fasse attaquer ou nom, de toute façon elle savait parfaitement se battre. Ce qui l'inquiétait d'avantage dans la forêt c'était de toujours se tromper de chemin parce qu'elle avait constamment les yeux qui partait ci-et-là pour regarder les merveilles qui s'agitait devant les yeux. Aussi dévia t-elle un instant de son chemin lorsqu'elle regarda le ciel si bleu et les arbres si vert qui semblait toucher cette étendue que personne ne pouvait atteindre. Peut être pourrait-elle inventer un sortilège qui ferait le ferait s'élever dans les airs. Un jour, elle parviendrait peut être à prendre son envol et triompher de ses attaches lié à la terre. Qui savait. Ce jour là s'il arrivait, son père avait intérêt à l'attacher pour éviter qu'elle ne s'en aille. Là haut, elle pourrait faire temps de chose aussi diverse et varié qu'improbable. Elle revint sur terre lorsqu'elle entendit la questions du jeune Snow.

Comment répondre à une question pareil ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Se battre était devenu un objectif, un de ceux qu'elle devait atteindre en tout premier lieu. Alen lui avait expliqué à quel point s'était important de se protéger, de protéger ce qu'elle savait faire et donc le combat devenait à la limite indispensable. Elle se souvint alors de la mort de ses parents, de tous ces gens qui avaient voulus la kidnappé et se servir de son don, de tout ceux qui avaient tenté de la protéger mais dont elle savait qu'ils étaient aussi intéressé. Et puis ce pouvoir, cette sensibilité qui lui montrait le véritable ressentit de ceux qui l'entourait. Elle ne pouvait que vouloir savoir se battre alors que tout ceux autour d'elle était n'était jamais réellement honnête. Pouvait-elle lui dire cela ? Pouvait-elle lancer de pareil conclusion alors qu'elle ne le connaissait pas réellement. Non, elle devait trouver une manière simple de le dire, sans pour autant aller dans les détails.

« La sécurité n'a pas de prix. Protéger ce que l'on est, est primordial surtout si nous possédons quelque chose que les gens veulent acquérir pour leur profit. Mon père m'a souvent répété ça. Lorsqu'il m'a recueillit, je venais de subir une épreuve assez cuisante, j'étais à tout moment terrifiée. C'est un forgeron de génie et je suis devenue moi même forgeronne. Je lui dois beaucoup dont le combat. Il m'a d'abord apprit à me battre sans arme, puis il m'a apprit à me battre avec toutes les armes possible et imaginable. Ma préféré fut le chakram que j'ai garder comme arme principal. Voilà comment une femme de la ville peut être capable de mettre au sol l'un de vos gardes. »

Il s'agissait d'une vérité partiel. Une pirouette pour éviter de parler de ce qui était arriver. Elle le savait parfaitement, mais elle n'aimait pas réellement dévoilé sa vie. Si elle faisait cela, elle aurait l'impression de s'ouvrir un peu plus et donc de se rapprocher une fois de plus de lui. Qu'est ce que cela pourrait donner ? Elle n'en savait rien et n'était pas certaine de savoir. Son statut dans son clan l'obligeait à un certain code de conduite sûrement, et elle n'était pas certaine que se lier d'amitié avec une humaine fasse partie de ce code, surtout lorsqu'elle avait sentit des femelle lycane la regarder d'un mauvais œil. Elle soupira doucement, la vie était décidément très compliqué.

« Et vous alors comment êtes vous arrivé chef de clan si jeune ? »

Une question étrange de la part de quelqu'un qui ne voulait pas nouer de lien, mais faire la conversation ne faisait pas de mal, et vu que le chemin allait encore être pas mal long, autant engagé la conversation, cela ferait passé le temps plus rapidement.

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