[Terminé]Un semblant de vérité (solo)

Cela faisait déjà quelques jours que j'avais décidé d'aller chercher cette artefact, cependant quelque chose me retenait encore, quelque chose de commun et en même temps d'anodin. Le jour que j'avais choisit pour aller trouver le chef du clan était le jour ou ma mère avait décidé de partir elle aussi. Drôle de coïncidence pour retrouver un objet perdu depuis des lustres le jour ou moi même j'avais tout perdu. Je m'asseyais sur la chaise juste à côté de moi. Était-ce un signe ou seulement une étrangeté de plus dans mon quotidien, je ne pouvais le savoir et d'ailleurs je doutais d'en avoir un jour la signification, parce que ce jour était aussi le jour ou j'étais née. Étrange comme la vie peut vous réserver des surprise un ne peut plus désagréable. Je me levais lentement de la chaise et me dirigeais tranquillement vers mon bureau. Comme à mon habitude, tout était en bordel. Je n'étais réellement pas une pro du rangement, mais là ça frisait tout de même le ridicule.

Prenant mon courage à deux, je décidais de ranger un minimum. Les livres dans la bibliothèque, les dossiers dans la pile qui leur était alloué et le reste, je le divisais en plusieurs piles. Une fois cela fait, je sortis et ferma la boutique. De retour à mon appartement, je décidais de jeter un coup d’œil dans les cartons souvenirs. Dans ces cartons se tenaient tout ce qui avait appartenu à mes parents. Du simple objet à l'objet le plus complexe, tout était réunit là. Je ne savais pas quoi chercher réellement, il y avait longtemps que j'avais décidé d'éliminer ces affaires, pourtant je n'arrivais pas à me résoudre, je ne pouvais les jeter comme on pourrait jeter son passé. Certes, mon passé n'avait pas été tout rose, tout violet, mais jusqu'à leur fin, mes parents m'avait tant de donné.

Et pourtant, une douleur sourde battait constamment dans mon cœur lorsque ce jour faisait son apparition. Je n'arrivais plus à penser correctement, comme si mon cerveau semblait oublié tout ce qu'il se passait alentour et ne voulait que me montrer ce dont je me rappelais. Ma mère pleurant constamment devant cette fenêtre attendant le jour ou on lui ramènerait mon père. Sa magnifique chevelure grasse et désormais totalement non entretenue. Jamais, je ne voulais plus jamais revoir cela et pourtant tout tournait dans ma tête, comme si mon passé se rappelait toujours à moi, comme si j'avais une dette envers lui. Peut être était-ce le cas et que je ne m'en rendait pas compte. Avais-je trahis ma famille en leur demandant de s'établir ? Je n'en savais strictement rien et je n'arrivais pas réellement à réfléchir, pourtant je devais le faire. Il était hors de question que je recule une nouvelle fois, hors de question que je cherche encore à m'échappais, je le devais. Avant de partir je devais mettre mes émotions au clair.

Mais comment faire alors que je n'arrivais pas à me comprendre moi même. Comment faire alors que je ne comprenais pas pourquoi je tournais en rond comme un lion en cage. Est-ce pour cela que j'ai toujours éviter les autres ? Est-ce pour cela que je préfère rester seule ? Lier des liens ne me fait pas peur, ce qui me fait réellement peur c'est la dépendance que je pourrais avoir de ces personnes et surtout mes réactions si jamais je devais les perdre. C'est un fait, je ne suis pas doué avec les gens. Que ce soit pour leur parler ou alors pour prendre contact avec eux. Je n'arrive qu'a les envoyer balader sans réellement le vouloir. La dernière fois que je me suis approcher de quelqu'un, quelqu'un de très collant à dire vrai, je l'ai blessé comme pas possible. Je me souviens encore de ce jour, celui ou je l'ai regarder dans les yeux en lui disant que ce n'était pas parce qu'il resterait collé à moi qu'il obtiendrait quelque chose. Le jour ou je lui ai balancé que je n'étais pas à vendre et que d'aucune manière je ne l'aiderait parce que j'étais trop occupé.

Comment avais-je pu dire cela alors qu'il m'avait tant aidé. Je soupirais tranquillement comprenant que seul mon passé me dirigeait et ce depuis longtemps. Cependant je ne pourrais pas changer du jour au lendemain et seul, ce ne serait pas vraiment possible. Je devais m'améliorer et cela passait forcément par une thérapie sur moi même. Je sortis alors les différentes photos que j'avais de mes parents. Tant d'année à les ranger comme s'il s'agissait d'image compromettante. Je suis une ingrate, envers mes parents, envers ceux qui m'ont toujours donné un coup de main, envers ceux qui tente de m'approcher. Je les rejette tous parce que c'est plus facile ainsi, ça facilite la vie et à contrario ça la rend très solitaire. J'ai choisis, mais il serait temps que j'évolue non ? La vie ne peut pas seulement se résumer à moi et mes antiquités. Je le comprends un peu maintenant. Je n'arrive pas encore à m'y résoudre mais ces réflexions me sont nécessaire.

J'ai en quelques sortes abandonné mes parents. Je les ai laisser tomber lorsqu'ils avaient besoin de moi. Je n'ai pensé qu'a moi et le résultat à été que je les ai perdu tous les deux. Je regarde les photos et tout ce que je vois, c'est le dernier sourire de mes parents, avant que mon père ne s'en aille pour sa présentation. Avant que tout cela ne commence. Si nous étions toujours itinérant, nous aurions pu l'aider j'en suis certaine. Je regarde les photos avec tellement d'insistance qu'elle pourrait rapidement prendre feu et pourtant je ne maîtrise pas cet art. Comment ai-je pu être égoïste ? Tout est de ma faute et qu'importe le nombre de fois ou je regarde et je re regarde encore ces photos, tout est de ma faute. Alors que je regarde dans le carton, je trouve une lettre, une lettre non ouverte qui m'est adressé, étrange, je ne me souviens pas d'avoir vu cette lettre. Mais il est vrai que lorsque j'ai rangé leur affaire, je n'ai pas réellement regarder ce que je faisais. Je m'assois en tailleur dans le fauteuil à côté de moi et j'ouvre tranquillement. A l'intérieur, je découvre les alliances de mes parents et une lettre de ma mère.

« Ma chérie,

Si tu lis cette lettre cela voudra dire que mes jours ont prit fin. Alors que tu étudies dans relâche pour que je soit fière de toi, je ne trouve pas le moyen de remonter la pente. Ton père était tout pour moi. Il était le soleil qui donnait un sens à ma vie. Je l'ai rencontré dans d'étrange circonstance. Nous nous sommes littéralement rentré dedans. Au départ je t'avouerais que je l'ai cordialement détesté. Il avait toujours raison sur tout et il n'arrêtait pas de me contredire, mais très vite, l'amitié à prit le pas et finalement c'est dans l'amour que nous avons décidé de vivre. Je me suis dit que je ne pourrais jamais être aussi heureuse que le jour de notre mariage, cependant lorsque tu es né j'ai été la femme la plus comblé. Je ne sais comment te dire ce que je ressens, mais aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir perdu l'étincelle qui me rendait si forte.

Je t'en prie ma chérie, tout ceci n'est pas de ta faute. Depuis longtemps nous avions décidé de nous établir et ton père savait parfaitement que cette exposition serait dangereuse. Il avait encore gagné une clientèle plus riche à qui il devait faire de nombreux bijoux tous plus magnifiques les uns que les autres. Nous savions par avance que ce serait risqué, mais ton père à insister pour y aller. Dans les premier temps, je l'ai maudit, maudit de nous avoir laisser seules. Maudit de ne pas avoir tenu compter de mes conseils, maudit de ne plus pouvoir voir son sourire réjouit. J'ai perdu mon rayon de soleil et plus les jours vont et plus je me fane. Je suis comme une fleur, j'ai perdu ce qui me faisait vivre et si toi tu es l'eau qui m'empêche de me flétrir complètement, je ne me sens plus la force de continuer ainsi.

Je pense que tu auras comprit que cette lettre est en fait la dernière que je t'écrirais et que je l'écris alors que je suis souffrante d'une maladie non répertorier et qui ne le saura peut être jamais. Je veux que tu sache que tu as été notre plus belle réussite, tout ce dont nous rêvions, tu nous l'a donné alors ne t'en veux pas. Ne t'en veux pas de nous voir demander de nous installer, ne t'en veux pas de ce qui nous est arrivé parce que tu n'y est pour rien je te le promet. Je t'aime plus que tout et ton père t'a toujours aimé. Quoi que tu fasse, nous seront fiers de toi et ne t'en fais pas, nous te regarderons de la haut, nous te protégerons et nous serons éternellement fiers de toi ma chérie. »

Mon cœur déjà blessé se brisa un peu plus. Les larmes qui était miennes s’échappèrent pour s'écrouler sur le papier. Je n'y étais pour rien et pourtant je ne pouvais que me sentir coupable. Tant de souffrance en si peu de temps, mais finalement j'avais trouver une chose énorme. Je serrais la lettre contre mon cœur. Les derniers mots de ma mère je les garderais tout près. Je pris quelques photos à encadrer et je rangeais le reste. Plus rien ne pourrais m'empêcher désormais de savourer ces jours diverses et variés et si je devais encore changer beaucoup de chose dans mon caractère, je ne doutais plus du passé. J'étais devenue en quelques minutes plus forte que je n'avais pu l'imagine, il ne me restait plus qu'a utiliser cette nouvelle force pour que cela m'aide dans l'avenir.

» [Terminé]Tout n'est que compréhension, mais je suis encore loin du compte (solo)
» RPG - Une question de prix [Solo + MJ]